Les ailes du désir

CHAPITRE 4 : AU CLAIR DE LA LUNE

Duo ne put qu’accepter l’invitation de la princesse à séjourner à la fondation jusqu’à la fin de son séjour (3 jours plus tard). Il résilla sa chambre à l’hôtel Electra Palace (^_^) et récupéra ses affaires. Il s’installa dans la chambre d’ami situé juste au-dessus de celle de Pégase (quel farceur, le destin !!).

La nuit venue, Duo revêtit sa tenue préférée : un jean noir avec unT shirt noir en licra moulant (qui soulignait ses pectoraux et ses abdominaux méga musclés…OK je me calme !!). Il se sentait le besoin de s’exercer à l’escalade et éventuellement d’aller faire un tour vers la chambre de Seyiar pour le voir dormir (comme il faisait souvent pour Heero vu qu’il partageait la même chambre). Il se força à faire 3 fois le tour des toits de la propriété avant de se diriger vers son véritable objectif. Il allait se poser sur la corniche quand il entendit : -« La vue de ma chambre te plaît ? »

De surprise, le pied de Duo loupa la corniche et il se rattrapa in extremis par le bout des doigts, il s’étala de tout son long contre le mur.

- « Ouille, bobo » pensa son subconscient.

Seyiar se tenait sur une branche de l’arbre situé à coté de sa chambre.

-« Argh, il a du voir toutes mes singeries. J’ai bien fait de mettre ce jean, il met mes fesses en valeur ».

Décidant que sa position n’était pas la meilleure pour discuter, il se rétablit (en prenant soin de faire saillir le plus de muscles possibles) et vint se placer à coté du chevalier (le plus près possible sans que cela puisse être mal interprété).

-« Insomnies ? » demanda-t-il pour engager la conversation.

-« Oui, on peut dire ça. Laisse moi te poser une question franche. Duo, est ce que les combats ne te manquent pas ? Je sais nous sommes en temps de paix, tout le monde est ravi mais je me sens si inutile parfois. Les combats d’hier ne sont que des singeries par rapport aux vraies batailles que nous avons livrées ».

-« …. » Duo en resta bouche bée (décidément !!), le jeune homme venait d’exprimer ce qu’il s’était dit tellement de fois depuis 2 ans. « Je sais tout à fait ce que tu ressens, crois-moi, j’ai perdu toute ma famille quand j’étais jeune. Puis on a appris à devenir un tueur alors que je n’avais pas 10 ans. Alors, maintenant, je suis conseiller pour l’armée mais…..il soupira….non c’est trop idiot »

Seyiar lui posa la main sur l’épaule, Duo en frissonna des pieds à la tête. –« Dis, je ne me moquerai pas ».

Duo encouragé : -« Je donnerai parfois tout pour avoir l’ordre de remonter dans mon gundam, refaire corps avec Deathscythe, faire jaillir sa faux et entendre les cris de peur de l’ennemi ». Dans son enthousiasme, Duo s’était levé sur la branche et mimait presque un combat. Le rire de Seyiar le stoppa en pleine décapitation fantôme. Duo se rendant compte de la situation partit dans le même fou rire. Il discutèrent de leurs combats passés jusqu’au petit matin.

Les 2 jours suivants passèrent à une vitesse qui rendit triste Duo. La première représentation des combats dans l’arène depuis la paix stellaire avait enthousiasmé beaucoup de gens et dépassé le cadre de la Grèce. Toutes les télés du monde voulaient interviewer les chevaliers et la Princesse. Duo se tenait à l’écart, songeant qu’il lui faudrait bientôt repartir au japon rejoindre ses amis. Une solide amitié s’était établi entre lui et les chevaliers. Et même le coquard qu’il avait infligé à Shun quand celui ci avait proposé des douches à deux pour économiser l’eau restait un bon souvenir (quoiqu’un peu douloureux pour Shun).

Le jour du départ arriva, ils l’accompagnèrent tous jusqu’à l’aéroport. Duo réussit à se retrouver seul avec Seyiar un moment. Il respira un grand coup. –« Que dois-je faire ? lui parler de mes sentiments et croiser un regard d’incompréhension ou encore me taire au risque de vivre malheureux ? »

-« Seyiar….. »

-« Oui, Duo ? »

-« Euh..je…voulais….te…donnermonadresseaucasoùtuviendraisaujapon » mitrailla le combattant en mettant l’adresse dans la main de Seyiar, l’embrassant sur la joue (mais très près des lèvres) et s’engouffrant en courant dans la passerelle sans se retourner.

Cela faisait trois jours que Duo était rentré de Grèce. Ses amis avaient tout de suite senti qu’il s’y était passé quelque chose d’important.

Un soir, ils décidèrent de l’interroger. Quatre comme à son habitude parla franchement : « Tu n’as rencontré personne ? ».

Trowa lui balança un coup de coude dans les côtes pour le faire taire (il se ferait pardonner cette nuit dans l’intimité). Le sourire un peu fatigué de Duo leur fit taire leurs autres commentaires. Ce ne fut que le soir quand il se fut reposé du jet-lag qu’il leur raconta son séjour (en omettant certains détails). Wu Fei fut fasciné par les détails des combats des chevaliers et Duo ne se fit pas prier pour leur mimer le spectacle qui l’avait enchanté. La soirée fut des plus agréables.

Note de l’auteur : mettre le cd 1 de Noir, piste 7 pour lire la suite

Le lendemain, Duo se rendit sur la tombe de Heero et lui raconta tout et cette fois ci dans les moindres détails :

« Est ce à cause de sa ressemblance avec toi que je l’aime ? Dois-je encore me taire et souffrir ? je sens que je ne l’oublierai pas de sitôt. Que faire ? Aide moi ».

Mais personne ne lui répondit, juste le vent glacial qui balaya les roses rouges qu’il avait amenées. Un des roses bondit vers Duo, il la rattrapa au vol, les pétales s’éparpillèrent quand il rouvrit le poing. Une larme coula sur sa joue. Apparemment, c’est la solitude qui avait gagné, encore une fois.