Les ailes du désir

CHAPITRE 7 : LES AILES DE LA VIE

A l’intérieur du vaisseau de Treize, Zechs venait d’assommer 5 gardes, il avait la main endolorie. Il ouvrit sans bruit la porte de la cellule. Les chevaliers, malgré les séances répétées de torture, réussirent à lui lancer des regards de défi et pleins de haine.

« C’est le chevalier Pégase qui m’envoie. Dans 2 minutes, mes amis vont attaquer le vaisseau, suivez-moi » Il entreprit de détacher la princesse (qu’il trouva fort à son goût) puis les chevaliers. « Vous allez pouvoir marcher ? » demanda-t-il inquiet quand Shun se rattrapa à son torse.

-« Oui, il va pouvoir » répondit Ikki, en donnant un coup de coude à son frère. Zechs proposa son bras à Saori qui accepta avec un grand sourire. Des détonations se firent entendre. L’attaque avait commencé.

Zechs -« Vite, dépêchez-vous, nous devons atteindre les capsules de secours avant que Duo nous fasse son numéro de Shinigami. » Et il savait de quoi il parlait vu le nombre de ces hommes que le jeune homme avait décimé par le passé !!

Dehors, les combats faisaient rages, Treize avait regroupé toues les forces moribondes de Oz pour mener cette dernière action. Il jouait sa dernière carte pour conquérir la terre et les colonies (mégalo et un sale nom, y’en a qu’on pas de bol !!). Les G boys retrouvaient rapidement les gestes qui avaient fait leur réputation aux combats et cela valait mieux car les léos étaient supérieurs en nombre. Chaque combattant était submergé par plusieurs ennemis.

Le vaisseau des TCU s’était rapproché afin de leur porter secours. Seyiar assistait de très près aux échanges de feu, il tremblait de rage de ne rien pouvoir faire. Il serrait les points, sa cosmoénergie s’amplifiait à une vitesse hallucinante et dans des proportions qu’il n’avait jamais atteintes car cette fois ci, il aimait d’une passion brûlante la personne qu’il voulait protéger et qui se battait.

Soudain, Deathscythe fut propulsé en direction du vaisseau. Treize avait investi toute sa fortune dans la construction d’un gundam personnel. Il était tout fier ; bien que moins invincible que les originaux, son gundam possédait une puissance impressionnante et c’est Duo qui en faisait les frais. Les deux gundams se livraient à un véritable combat aérien, toute la technique du Shinigami arrivait à peine à rivaliser avec la force de l’armure mobile ennemie. Les deux armures se posèrent au sol avec fracas. Un coup de laser de Treize provoqua un court circuit dans les commandes de Deathscythe et un deuxième arracha la faux de sa main. Treize s’en empara, la leva le plus haut possible et s’apprêta à l’utiliser contre Duo.

Seyiar devint fou devant ce spectacle et par son énergie accumulée. En hurlant, il sauta de la passerelle dans le vide et lança son attaque la plus puissante « les ailes de Pégase ». La constellation de Pégase s’inscrit dans le ciel et l’animal fétiche de Seyiar, Pégase se matérialisa entourant le jeune homme. C’est une boule d’énergie pure sous forme de cheval ailé qui arriva sur les 2 gundams. Duo, un peu assommé par les coups de laser, vit apparaître deux grandes ailes dans son champ de vision. « des ailes ? qui ? Seyiar !! ». La violence de l’impact de Seyiar contre le gundam de Treize fit jaillir des étincelles monstrueuses qui aveuglèrent Duo.

Il cria « NNNNNOOOOOONNNNN », il ne voulait pas encore revivre la perte de celui qu’il aimait. Il sentait que sa raison n’y résisterait pas une deuxième fois. Quand il réussit à discerner la scène du combat, il resta sans voix. Le gundam de Treize gisait à terre, la tête de l’armure avait implosé sous la force dégagée par le chevalier. Seyiar était debout sur les restes du gundam, haletant, les vêtements déchirés, ensanglantés par le choc.

« Il est vivant » s’étonna Duo, la malédiction du Shinigami l’aurait-elle épargné ?. Comme si le chevalier avait lu dans ses pensées, il lui cria : « Duo, il est temps que tu acceptes ta destinée, le fait d’être le Shinigami est aussi ta force. Utilise ton potentiel de destruction pour protéger ce à quoi tu tiens ». Et il lui sourit. Le même sourire que Heero au moment de sa mort. Son dernier geste avait donc été de souhaiter le bonheur de Duo.

Duo fut bouleversé par ces paroles et par la compréhension de ses souvenirs. Tout lui semblait clair, il pouvait être heureux mais il fallait qu’il mérite ce bonheur en s’acceptant entièrement. Une force nouvelle jaillit en lui. Le court circuit étant réparé, il récupéra sa faux, en fit jaillir la lame, il poussa un cri guttural et se lanca à l’assaut des léos qui encerclaient ses amis. Ceux qui assistèrent aux combats qui suivirent ne les oublièrent jamais. Ils parlèrent tous du dieu de la mort qui était descendu ce jour là sur-le-champ de bataille, décapitant ses ennemis à tout va, ne leur laissant aucune chance. Deux heures, plus tard, la dernière attaque de Oz avait échoué. La paix avait fini par triompher.

Treize, blessé, avait réussi à se glisser hors du cockpit défoncé de son gundam, il s’était traîné jusqu’à une grange abandonnée. Il laissa sa tête reposait sur une grosse meule de foin, heureux d’être encore vivant. Il vit une ombre se profiler dans l’embrasure de la porte et entendit : « Alors mon grand, on voulait se cacher ? C’est très méchant, je vais devoir te punir». Shun souriait à pleines dents, il referma la porte de la grange sur les cris de Treize qui se doutait de ce qui l’attendait.

Duo ne tenait plus en place. Depuis la fin du combat, il n’avait pas pu revoir Seyiar, les journalistes lui avaient littéralement sauté dessus ainsi qu’aux autres G-boys. Duo s’échappa dès qu’il put, bien aidé par Quatre qui décida soudain de rouler un patin en direct live à Trowa devant toutes les télés et les médias réunis afin de détourner l’attention. Le Shinigami (il s’acceptait enfin pleinement tel quel) fonça jusqu’à la cabine du chevalier Pégase, il ouvrit la porte un grand sourire aux lèvres….qui disparut quand il s’aperçut qu’elle était vide aussi bien du jeune homme que de ses affaires. Duo vacilla : « Et si Seyiar lui avait joué la comédie uniquement pour obtenir son aide ? Non c’était impossible, le baiser et les regards qu’ils avaient échangés étaient véridiques. Mais où était donc Seyiar ? ». Bien décidé à prendre son bonheur en main, Duo repartit en direction de sa chambre pour faire ses bagages, il trouva un mot épinglé sur son oreiller. Fébrilement, il décacheta l’enveloppe et lut : « Je ne suis pas Heero. Si tu viens me rejoindre, je te ne laisserai plus jamais repartir. Alors réfléchi bien. Seyiar »