Ecrit par Anne Rice et publié aux éditions Pocket-Littérature
En 1750, alors que le monde Lyrique ne parle que de ces Castrats à la voix d’or, un jeune vénitien : Antonio Treschi aime, la nuit tombée, parcourir les rues de Venise pour chanter en compagnie des plus pauvres. Il ne se doute pas alors que son frère banni est de retour. Leur père mort, ce dernier apprend qu’il suffirait que Tonio soit dans l’incapacité de donner une descendance pour qu’il retrouve sa place. Il n’en faut pas plus pour que le plus terrible des crimes soit perpétré à son ordre sur son jeune frère. Mutilé, l’adolescent n’aura alors de cesse que de devenir la plus belle voix de toute l’Italie aidé par son mentor, le compositeur Guildo Maffeo, castrat lui-même. Au rythme de son apprentissage et de ses relations amoureuses, Tonio n’oubliera jamais qu’il lui faudra un jour se venger de ceux qui ont fais de lui ce qu’il est …. ni homme, ni femme … juste un soprano possédant le don de chanter avec la voix des anges.
Ce roman de 700 pages est tout simplement sublimes. Je n’ai jamais lu pareil tome aussi vite de ma vie. Cette histoire est captivante, le monde de l’Opéra et du conservatoire éblouissante. Entre haine et passion, les personnes se déchirent, se pardonnent et se lient dans une sexualité épanouie, parfois brutale ou juste tendre. Bien que le début et la fin de ce livre soient quelque peu précipités, l’ensemble donne une sensation de fluidité et de légèreté qui n’est pas sans rappeler ces odes lyriques chantés par ces jeunes garçons à la voix hors du commun. La traduction française est si parfaite, qu’il est impossible de ne pas se laisser prendre au piège de l’adoration !
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